Investir par l’intermédiaire du financement participatif ou crowdfunding immobilier

Investir par l’intermédiaire du financement participatif

Le Financement participatif ou « crowdfunding » permet de financer des projets de toute nature. Les investisseurs peuvent être des institutionnels, des entreprises et des particuliers. Trois formes d’investissement sont envisageables : le don, le prêt, la souscription au capital d’une société. Le projet financé peut être artistique, industriel, commercial, artisanal, libéral, agricole ou encore immobilier

Objectifs

  • Investir sur des projets définis et non sur un fonds collectif

Réponses apportées

  • Le financement participatif via une plateforme de  Financement participatif (Crowdfunding)

Avantages et inconvénients

D’un point de vue économique et juridique

Avantages

  • Possibilité de donner avec ou sans contrepartie
  • Possibilité de prêter avec ou sans intérêts
  • Possibilité d’acquérir des valeurs mobilières (parts, actions, obligations…)
  • Financement direct d’un projet
  • Rendements attractifs mais risqués
  • Investissement personnalisé
  • Investissement simple
  • Investissement réglementé
  • Participation à un projet de communauté

Limites

  • Risque de ne pas voir le projet aboutir
  • Risque de défaut et de perte du capital
  • Évaluation difficile des projets
  • Frais importants

D’un point de vue fiscal

Avantages

  • Réduction d’impôt en cas de dons
  • Imposition au PFU (12,8% + 17,2 %) sur les intérêts de prêts
  • Réduction d’impôt en cas de souscription au capital de PME
  • Investissement éligible au PEA et PEA-PME

Limites

  • Risque de remise en cause de l’avantage fiscal en cas de don avec contrepartie 
  • Taxation à la TVA et à l’impôt sur les bénéfices de la contrepartie (requalification en parrainage)
  • Risque de remise en cause de l’avantage fiscal en cas de remboursement anticipé

Principes

À qui proposer cette solution d’investissement ?

Du point de vue de l’investisseur

Les investisseurs sont des personnes physiques ou morales dont l’objectif peut être :

  • le placement de trésorerie à moyen terme
  • la diversification des solutions d’investissement
  • le mécénat et plus globalement la philanthropie
  • le parrainage d’un projet artistique, sportif, culturel
  • le bénéfice d’un avantage fiscal
  • l’acquisition de revenus complémentaire

Du point de vue du porteur de projet

Le porteur de projet est une personne physique ou morale qui souhaite principalement disposer de fonds pour réaliser un projet : 

  • parce que ce projet est difficilement finançable via un établissement de crédit ;
  • parce qu’il souhaite que le financement soit public, ce qui génère une publicité à moindre frais pour le projet ;
  • parce que le projet nécessite des sources de financement diversifiées.

Notion de communauté

Le crowdfunding implique un financement par une communauté. Cette communauté est liée par un projet ou un type de projet et chaque participant concourt à son financement, développement et/ou partage sur les réseaux sociaux.

L’utilisation des réseaux sociaux permet une diffusion « virale ». Les chances de réalisation d’un projet est fonction de l’intérêt qu’il suscite pour la communauté. L’investisseur doit donc y être attentif. 

Quelles solutions sont proposées par le crowdfunding ?

Le don

Un porteur de projet fait appel à la générosité d’une communauté pour son financement partiel ou total sans contrepartie. Certes le don est classique (denier du culte, téléthon, wikipedia …), mais la méthode « crowdfunding » a permis d’augmenter la capacité de levée de fonds, même pour les projets peu médiatisés. Une contrepartie peut être prévue, mais elle doit être de faible valeur et de faible importance. 
 

Le crédit et la prévente

Le porteur de projet fait appel à la communauté d’investisseurs pour qu’elle lui prête une somme d’argent. La contrepartie du prêt peut être financière (ex : taux d’intérêt) ou en nature (ex : un droit sur les futurs produits commercialisés). Il s’agit d’une opération de crédit qui relève d’une exception au monopole bancaire prévue par l’article L.511-6 du Code monétaire et financier. 
 

Le financement par la création de valeurs mobilières et minibons

Le porteur de projet propose à la communauté la souscription au capital d’une société, d’une émission d’obligation, ou de minibons. Ces valeurs permettent de bénéficier soit d’une rémunération aléatoire en fonction des dividendes distribués (mais avec la possibilité de demander le remboursement à tout moment) soit d’une rémunération constante et définie à l’avance jusqu’à l’échéance au porteur d’obligations ou minibons. La souscription est ouverte aux personnes physiques ainsi qu’aux personnes morales.

Rappel

Un minibon est un bon de caisse nominatif et non négociable spécifique au financement participatif. Sa durée de remboursement ne peut excéder cinq années

Les principaux risques du crowdfunding

Risque de perte en capital, de défaut de paiement, de défaillance ou de non-réalisation du projet

Pour un don ce risque se manifeste simplement par la possibilité de ne pas voir aboutir le projet financé. 
Pour un prêt, avec ou sans intérêt, ou un minibon le risque est la possibilité de ne pas être payé des intérêts prévus ou même remboursé du capital prêté.
Pour une action ou une obligation, il s’agit d’une chute de sa valeur. Le capital mis à disposition du porteur de projet peut être perdu. 

Risque d’illiquidité

En échange de sa participation, l’investisseur reçoit des droits plus ou moins étendus en fonction de sa formule d’investissement (prêts, valeurs mobilières…). Ces droits sont en principe cessibles sur un marché secondaire. Or, le marché secondaire n’est pas structuré ou organisé. Il est donc difficile de récupérer sa mise avant échéance.

Risques opérationnels

Chaque société financée présente des risques spécifiques, propres à son marché, à son activité, à son business model, à sa gestion, à son management, etc. 

En principe, la plateforme de crowdfunding informe les investisseurs de certains ou de l’ensemble de ces facteurs de risques opérationnels. Elle leur met à disposition un Document d’Information Règlementaire Synthétique (DIRS) complété selon le format défini par l’Autorité des Marchés Financiers. Ce document est obligatoire pour les plateformes agrées CIP, et fortement recommandé pour les plateformes disposant du statut IFP.

Remarque :

Parmi les risques opérationnels, nous retrouvons l’escroquerie dont la possibilité à fortement diminué grâce à la règlementation du crowdfunding ces dernières années. 

© 2024 Holistik Patrimoine | Mentions légales | Atelier du Design